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CDC Lab : le laboratoire d’extraction et de transformation de cannabis par Chanvre DC
Chanvre DC cultive ses propres fleurs organiques depuis 2018, en sous-serre hybride, sous-serre et et en extérieur.
Grâce au substrat organique que nous avons mis en place avec Sylvain Melis, notre ingénieur agronome, nous sommes capables de produire des fleurs d’une haute qualité olfactive, sans traces de métaux lourds, sans résidus d’insecticides, sans mycotoxines et sans engrais chimiques.
La concentration en CBD varie bien entendu selon les variétés et les conditions de culture.
Nous partions donc déjà d’une base saine. La maîtrise de la chaîne de fabrication de produits dérivés de cannabis s’est révélée être une phase incontournable de notre projet. Alors courant 2020, nos trois associés (François, Sylvain et Jan) ont investi dans une superbe machine d’extraction : le supercritical Co2. On y reviendra.
Notre objectif a toujours été de produire une fleur qui se conformerait aux exigences médicales. Et notre pari est proche d’être réussi : nous sommes toujours dans les lourdes démarches pour pouvoir obtenir les autorisations de production de cannabis médical (aussi bien CBD que THC). Assurez vous de rester jusqu’à la fin pour ne pas rater cet élément clé de notre activité !
Extraction de cannabis CBD au Supercritical à basse température
Qui dit extraction, dit beaucoup de matière première. Et ça tombe plutôt bien : nos serres sont en capacité de produire de gros volumes de biomasse, qui répondent à nos critères qualité. Nous avons également investi dans une plantation indoor (en intérieur uniquement avec des lampes), qui respecte les normes GACP (Good Agricultural and Collection practices). On y reviendra également.
Il existe 2 sortes d’extractions : avec et sans solvants. Le solvant est plus efficace, mais il est très difficile de garantir une propreté maximale, sans dénaturer le produit. Ces résidus rendraient nos produits impropres à la consommation médicale.
La seule extraction sans solvant viable pour notre activité serait la presse à rosin, mais le traitement de grosses quantités est beaucoup plus complexe (à moins d’avoir 20 presses qui tournent tous les jours, mais ça ne collait pas avec notre vision des choses).
Pour extraire nos cannabinoïdes, plusieurs choix s’offraient à nous : butane, propane, éther dyméthylique, éthanol, rosin … et nous avons choisi le Co2. À pression atmosphérique, il n’est pas considéré comme un solvant. Seulement, une fois soumis à une forte pression, il gagne cette caractéristique.
C’est à ce moment précis que le Supercritical Co2 rentre en jeu : cette grosse machine nous permet de gérer et la pression appliquée au solvant et la température à laquelle il circule pour extraire les composés qui nous intéressent dans le cannabis.
Une fois soumis à la pression cible, on envoie le Co2 en tant que solvant dans notre matière première. Une fois que l’extrait sort de la machine, le dioxyde de carbone est à nouveau à pression atmosphérique, il s’évapore naturellement.
Le produit final ne présente aucune trace de Co2.
Deuxième chose : l’extraction à froid. En gardant le Co2 sous forme de solvant à basse température, l’extraction est automatiquement plus riche en cannabinoïdes, terpènes et autres composés bio-actifs. Certes, c’est plus long, et un peu moins rentable. Mais vous l’aurez compris, Chanvre DC strives for quality.
Toujours dans cette idée d’avoir l’extraction de cannabis la plus propre et la plus riche possible, l’extraction au dioxyde de carbone était bien entendu la meilleure alternative en vue de nos critères qualité.
L’extrait qui sort directement du Supercritical Co2 est appelé “crude”. Parmi les principes actifs qui nous intéressent, il reste encore des cires végétales dilués dans le crude. Nous voulons à tout prix les enlever avant quelconque transformation.
Le processus utilisé est la wintérisation : on place ce fameux crude dans des super-congélateurs, à -80 degrés celsius (0 absolu à -73). De cette manière, les cires végétales viennent former des blocs, se séparant peu à peu du CBD, THC, des terpènes et du reste. Une fois à température ambiante, il faudra séparer les cires de l’extrait grâce à un processus de filtration. Seulement après cette étape, nous serons en mesure d’utiliser l’extract de cannabis pour nos préparations.
Si le taux de THC est trop haut, nous pouvons le rabaisser grâce à la pep-chromoatographie, une technique similaire qui fonctionne avec du sable capable de retenir certaines molécules précises (ex : le THC).
L’analyse des fleurs CBD et des produits dérivés du cannabis
Extraire, c’est bien, mais nous devons absolument contrôler ce que nous produisons. Imaginez si on vendait un produit CBD à spectre large (broad spectrum, donc 0% de THC annoncé) avec 3 ou 4 % dudit Δ9. Si en interne c’est une situation plutôt drôle, pas sûr que les consommateurs apprécient.
Et il semblerait que SwissMedic ne considèrent pas nos fines bouches comme un instrument de mesure précis. C’est pourquoi nous avons investi dans une HP-LC. Comprenez “High Pressure Liquid Chromatography”, ou chromatographie liquide à haute pression. Beaucoup de pression pour un labo de cannabis. Bref, passons. Cette formidable machine nous permet de connaître les concentrations exactes de nos échantillons, aussi bien les cannabinoïdes et les terpènes comme les résidus de métaux lourds, d’engrais, de pesticides, chimiques ou non, les terpènes ajoutés et les potentielles cannabinoïdes de synthèse.
Pour ceux qui ont suivi un cursus scientifique, qui n’a jamais fait de chromatographie sur couche mince ? Pour séparer un colorant en 2 couleurs primaires, entre autres.
Ici, c’est le même principe. Lorsque nous recevons les échantillons, nous commençons par les faire sécher, à l’aide d’un four spécial (notamment pour le hash et les fleurs “séchées”). Nb : l’étape du séchage n’est pas envisageable pour l’analyse terpénique. C’est pourquoi ces échantillons doivent être traités au chromatographe gazeux (GC). Nous prélevons ensuite une masse exacte du produit à analyser que nous diluons dans une masse exacte d’éthanol (visez un peu le design de notre balance ultra-précise).
Une fois le mélange prêt, on le place dans notre machine HP-LC. Son setup nous permet de lancer 100 échantillons dans le même run. Un gain de temps non-négligeable. Le solvant est alors envoyé sous pression dans une colonne de silice (le type de silice change selon le type de composés recherchés).
Selon notre laborantin Maël, la manière dont la HP-LC détecte et quantifie les molécules que nous recherchons est assimilable à une course. La machine va faire entrer tous les éléments à analyser dans la colonne à t=0 et elle va calculer la vitesse à laquelle chaque molécule se déplace dans la silice. La “ligne d’arrivée” est en réalité un minuscule courant électrique, qui donne l’information temporelle et quantitative à l’appareil. Au bout de 1000 runs, la colonne commence à perdre en précision, elle sera donc remplacée. Le GC fonctionne de la même manière, sauf que le solvant et les molécules sont sous forme gazeuse (l’échantillon est brûlé).
La HP-LC va ensuite envoyer ces données à l’ordinateur, qui va pouvoir recalculer le taux réel de cannabinoïdes (et du reste) à l’intérieur de l’échantillon original (non dilué).
Avoir cet équipement sur place est un énorme gain, aussi bien en termes de temps que de coûts. C’est de cette manière que nous connaissons les concentrations exactes de nos produits, … comme des vôtres !
Nous proposons également ce service pour les professionnels, comme les particuliers.
Les produits dérivés à base de CBD de CDC Lab
Maintenant que nous sommes sûrs que nos extraits de cannabis sont propres et ne dépassent pas les taux autorisés, nous pouvons commencer à fabriquer des produits transformés.
Nous avons bien entendu commencé par les huiles, en mélangeant nos différents extracts avec de l’huile d’olive. Suite à une législation confuse autour de ce produit, nous avons été contraints de retirer nos huiles pour raison de duperie aggravée. Avons-nous chargé ces huiles en THC ? Non, pas exactement. Nos produits n’étant pas classés en “Novel Food” (nécessite 5 ans avant d’être enregistrés, impliquant des coûts financiers importants), nous avons été obligés de renouveler notre formule pour pouvoir la proposer sur le marché suisse. Ce n’est pas encore prêt, mais nous travaillons ardument sur le sujet. À suivre !
Après avoir lancé les huiles, nous avons directement enchaîné avec les cosmétiques : le baume shock et le baume skincare. Ces 2 variantes ont une base commune : l’huile de sésame, du son de riz, de l’huile d’olive et de jojoba, de la cire végétale et bien entendu l’extrait de cannabis. Pour les cosmétiques, la loi limite la concentration de CBD à 1%, et 0,0% de THC (très stricte là-dessus). Et pourtant, chaque produit a une application bien différente.
Notre docteur en pharmacie, Emmanuel, est à la tête du R&D et de la production de cosmétiques. C’est lui qui prépare et coule les baumes pour Mélis&Al (marque cosmétique de CDC lab) et Chanvre DC.
La première recette que nous avons développée, c’est le baume shock. Combiné à la gaulthérie et de la copaiféra (plantes aux vertus anti-inflammatoire), c’est une excellente solution pour soulager les maux, tels que les bleus, les courbatures, les égratignures, les piqûres d’insectes et les coupures. Très apprécié par nos différents athlètes d’ailleurs, notamment pour la récupération après l’effort.
La deuxième recette concoctée est le baume skincare. Ce cosmétique est plus ciblé sur l’entretien de la peau. Ici, nous avons choisi d’allier les bienfaits du CBD avec de l’extrait de lavande, de tee-tree , du beurre de cacao et d’huile de coco. Le baume est donc très efficace contre certains problèmes de peau, tels que l’excéma, la déshydratation, les rides et les infections cutanées. Il fonctionne aussi très bien pour la cicatrisation, en particulier pour les tatouages. Les formats proposés sont plus petits (15ml et 30 ml contre 30ml et 50ml pour le shock), car une petite quantité suffira largement pour toute la journée.
Nous continuons bien entendu le développement de cosmétiques, et on espère vous proposer les nouvelles créations de CDC Lab.
Petite parenthèse sur les vapes et les e-liquides : nous avons développé notre propre gamme de produit, uniquement composée d’extraits de cannabis. Nous ne “coupons” pas notre e-liquide avec du PG ou de la VG, pour vous proposer un produit 100% naturel. Vous pouvez retrouver notre gamme en cliquant sur ce lien.
Création variétale et culture indoor au sein de CDC Lab
Au sein même du laboratoire, nous disposons d’une dizaine de box individuelles, qui nous permettent de réaliser nos croisements, pour créer de nouvelles variétés (telle que la Cheetas ou celle qui va drop prochainement).
Nous sélectionnons d’abord sur le taux de THC (le plus dur, c’est de rester en dessous de 1%), puis sur le profil terpénique (odeur inédite, puissance et complexité).
Maintenant, descendons dans les sous-sols du laboratoire. Nous avons investi ces 950m2 avec une belle plantation indoor. Culture sur 2 étages, tout en LED. Cet espace de culture est déjà certifié GACP. Pour que nos produits deviennent “GMP”, il faut encore qu’elles passent les analyses, l’extraction et le conditionnement.
Nous avons obtenu la certification GMP pour cette dernière étape, et nous travaillons actuellement sur l’extraction et les analyses.
L’implication de CDC Lab dans le cadre du cannabis médical THC
Faire du CBD médical c’est cool, mais du THC c’est encore mieux : et c’est clairement le but derrière notre démarche. Si le cannabis médical est légalisé en Suisse en 2024, nous serions en mesure d’en produire pour les pharmacies de Suisse Romande. Encore une fois, notre méthode de culture 100% organique nous permet de sortir des produits si propres qu’ils peuvent prétendre à être consommés pour des raisons médicales. C’est déjà beaucoup, mais nous avons encore quelques certificats à obtenir avant de pouvoir produire.
CDC Lab produira de la fleur séchée pour l’extraction des principes actifs pharmaceutiques (200g et 400g) et pour être vendue en pharmacie comme médicaments petite formule (de 5g à 20g). Vous comprenez que le cannabis médical ne peut pas être proposé sous forme de joints aux patients. Ces derniers devront consommer la fleur sous forme de tisanes, de préparations magistrales et de teintures.
C’est un des gros enjeux du secteur : prouver au monde que la consommation de cannabis n’est pas dangereuse, bien au contraire. Tout le monde sait que fumer de l’herbe est mauvais pour la santé. Mais combien savent qu’infuser du cannabis peut être bénéfique ?
Il faut savoir que nous ne pourrons produire du THC médical que sur mandat d’une pharmacie ou d’un groupe pharmaceutique. On ne peut pas se retrouver avec 100 kg sur les bras à céder au meilleur acheteur, sinon on devient des narco-trafiquants. Après 5 ans de dur labeur, c’est la dernière chose que nous souhaitons. Pour ces raisons, nous avons mis en place un système de sécurité conséquent au sein de notre laboratoire. Chaque lot produit aura une traçabilité stricte : d’abord au niveau de qualité, pour pouvoir retirer un lot en circulation en cas de problème. Et bien entendu pour qu’il ne se retrouve à aucun moment sur le marché noir.
Si la légalisation évolue dans le bon sens, nous restons prêts à pouvoir éventuellement produire du THC récréatif avec la même garantie de qualité. Mais pour le moment, on reste concentré sur nos certifications GMP pour la partie médicale. CDC Lab n’a pas souhaité s’impliquer dans les projets pilotes pour le cannabis récréatif. Pas besoin de nous dm sur Instagram pour du THC, c’est niet tout de suite.
Maintenant que nous avons toutes les clés en main, ça change la donne. Contrôler la chaîne de production, c’est important quand on veut garantir une telle qualité. Ce laboratoire est une pièce maîtresse du projet Chanvre DC. Être autonome sur autant de choses nous permet de progresser plus rapidement tout en conservant toujours les mêmes standards. Malgré tout, nous continuerons à produire et transformer du CBD de haute qualité même si le THC médical et/ou récréatif est légalisé. Nous ne considérons pas le CBD seulement comme une étape, nous sommes profondément convaincus des bienfaits qu’il peut apporter à l’existence humaine.